Pieds noirs d’origine Marocaine

Quand on pense « pieds noirs », on pense aux rapatriés d’Algérie de 1962 mais les premiers rapatriés ont été les Marocains et les Tunisiens à partir de 1956 suite à la fin des protectorats sur ces 2 pays.
Au Maroc le 2 mars 1956 (l’indépendance est commémorée chaque 18 novembre, car le 18 novembre 1955 correspond au retour d’exil de Mohammed Ben Youssef, 5 mois avant la signature officielle) , le sultan Mohammed Ben Youssef et le gouvernement français annoncent officiellement l’indépendance du Maroc (déclaration commune franco-marocaine).
Sur 260 000 Français résidents à l’époque au Maroc, la moitié est partie en France dès l’indépendance en 1956, l’autre moitié a progressivement quitté le Maroc jusqu’en 1970. En 1957, le sultan Mohammed Ben Youssef prend le titre de roi sous le nom de Mohammed V. Son fils Hassan II lui succède en 1961, puis son petit-fils Mohammed VI, en 1999.
Au 31 décembre 2002, le nombre des rapatriés en France était de 1 483 321, leurs territoires d’origine sont les suivants :
•    Algérie : 969 466
•    Maroc : 263 643
•    Tunisie : 180 223
•    Afrique noire et Madagascar : 15 747
•    Indochine : 44 164
•    Égypte : 7 307
•    Autres (Djibouti, Comores, Vanuatu) : 2 771
Cette arrivée massive n’a pas été sans poser problème en métropole car rien n’était préparé. En 1962, une vague de 700 000 Français d’Algérie ainsi que des musulmans s’étant battus pour la France (les harkis) déferlent sur la métropole. Un secrétariat d’Etat aux Rapatriés a été créé l’année précédente, confié à Robert Boulin. Dans la foulée, des décrets ont été publiés prévoyant l’accueil des Français d’Algérie ainsi que leur accès à des aides spécifiques. Mais ce dispositif, copié sur celui mis en place pour les Français du Maroc, de Tunisie et d’Indochine, va être totalement submergé. Les fonctionnaires seront un cas particulier, ils bénéficieront d’une intégration par les administrations, parfois avec quelques retards dans la carrière et les agents des organismes locaux finiront par être réaffectés au sein de services publics en France.
Les départements et villes du sud furent un lieu d’installation privilégié mais ces rapatriés ont souffert du manque de solidarité des Français de métropole, voire de racisme (ce qui est paradoxal pour d’ex  « colons »).
Mon oncle Breton qui habitait Paris à l’époque se remémore cette époque en disant « ils sont arrivés et ils ont pris les bonnes places et les logements qu’on attendait ».

Pieds noirs d’origine Marocaine

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