Imoulass

Imoulass est un gros village perché dans le Haut Atlas à 1 400 m d’altitude. On y accède depuis Taroudant, il faut pour cela traverser la plaine du Souss plein nord, jusqu’à Tamaloukt et de là, deux itinéraires sont possibles, soit tout droit , 54 km via Ouarouad, Tafraouten , soit à droite par le barrage, on franchit l’oued dont le pont a été emporté par les pluies et c’est à 35 km par Ait Taleb , Ryad, Agensou et Asaka.
Quand on arrive tout là-haut après une route vertigineuse et des paysages de vallées magnifiques, c’est la fin du goudron, on peut continuer par la piste vers de très beaux villages plus hauts mais il faut avoir prévu l’hébergement chez l’habitant.  
Nous visitons dans la montée un moulin à olive actionné par un petit mulet, rien n’a changé depuis 2 000 ans, les olives (zitounes en arabe) sont broyées par une grosse pierre avant d’être pressées dans de grands paniers ronds. On laisse ensuite l’huile se décanter et elle est vendue 60 dirhams le litre (moins de 6 euros).
Dans le village, on traverse le souk et on descend jusqu’à une oliveraie que l’on traverse et on s’arrête près d’une source et du vieux village en terre qui n’est plus habité ni entretenu mais permet de se rendre compte de la vie en communauté dans ces villages de montagne il y a quelques années.
A gauche un sentier descend dans les jardins jusqu’à l’oued où coule une eau abondante en décembre, on traverse l’oued par le pont ou à gué. Si on remonte à droite de l’autre côté, on arrive jusqu’à la propriété construite par Faradiba pour ses hôtes (Faradiba possède une maison à Taroudant), il s’agit de quelques beaux bungalows entourés d’un mur d’enceinte bien intégrés au paysage. Si on contourne cette propriété, on peut redescendre vers des sources qui tombent en cascade dans des piscines naturelles creusées dans le calcaire.
De cet éperon, vue magnifique sur le village d’Isoual (7 km d’Imoulas par la piste) et au-dessus le Tinergouet 3551 coiffé de neige. En hiver ou au printemps, quand les pluies de novembre ont « lavé  » le ciel des poussières soulevées par le chergui,  la lumière du Sud Maroc est exceptionnelle !