Laâyoune

Laâyoune et la route Tiznit-Dakhla

La ville de Laâyoune située à 500 km au sud d’Agadir a été créée par les espagnols en 1938 après la découverte d’une nappe phréatique importante, elle deviendra la capitale du Sahara espagnol en 1961.
Elle compte aujourd’hui 220 000 habitants et le port de Laâyoune à 20 km du centre-ville est le débouché des phosphates de Bou Craa qui sont acheminés du désert par le plus long tapis roulant du monde puisqu’il fait 96 km.
C’est aussi un port de pêche important car malheureusement les ressources naturelles s’épuisent au nord progressivement depuis SAFI puis Agadir puis Sidi Ifni et les bateaux usines descendent de plus en plus au sud sur Laâyoune et maintenant Dakhla à la frontière Mauritanienne.
La ville n’est pas jolie et ne comporte pas de bâtiments particuliers, nous avons dormi a l’hôtel Parador en centre-ville, le plus ancien de la ville nous a-t-on dit, très bel hôtel décoré de photographies de la marche verte.
La ballade au port est intéressante, on traverse sur les 20 km entre la ville et le port une zone de barkhanes, des dunes en croissants qui s’acharnent à recouvrir la route. De gros tractopelles passent leur temps à ramener le sable d’un côté à l’autre de la route.
Caractéristique importante à Laâyoune : La présence policière et militaire ! J.Gandini avec humour évoque un policier ou militaire derrière chaque palmier et dieu sait qu’il y a beaucoup de palmiers à Laâyoune!
La route Tiznit-Dakhla est globalement très dangereuse compte tenu de la circulation de très nombreux camions qui empiètent souvent sur la chaussée opposée et n’ont pas toujours un comportement très « fair play ». Le roi Mohammed 6 a lancé en novembre 2015 le projet d’une voie express Tiznit-Dakhla pour le développement des régions sahariennes pour un montant de 8,5 milliards de dirhams, le projet consiste à construire une double voie entre Tiznit et Laâyoune sur 555 km et à élargir à 9 mètres, la route de 550 km reliant Laâyoune à Dakhla, cela devient indispensable compte tenu du développement des échanges avec les autres pays d’Afrique subsaharienne. Le projet avance lentement mais on peut en constater de nombreux chantiers qui attestent que le projet est bien lancé.